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  • Amandine
  • Je démarre un nouveau blog... j'y traiterai de l'actualité, de politique, de religion, y parlerai de ma région... de musique, littérature et d'arts... et aussi des choses et de personnes que j'aime et que je trouve belles.
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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 00:31


En ces temps difficiles ou dits de crise, il m’arrive souvent de m’interroger sur la place qu’occupe la famille à notre époque, mais également sur ses évolutions et ce qu’elles impliquent. Depuis une douzaine d’années, nous pouvons constater une augmentation impressionnante du nombre de divorces, de familles recomposées et de toutes sortes de nouvelles structures familiales. On peut lier ces phénomènes à une évolution économique mais aussi sociale et morale. Il est courant d’entendre dire que « cette crise va déboucher sur une revalorisation des liens familaux » : que reste-t-il après une longue journée de travail, quand tout le monde à bien profité de vos services : la famille !

 

Tout d’abord, nos rythmes de vie s’accélèrent toujours plus : une pression et un nombre d’heures travaillées de plus en plus grand, le stress de perdre son emploi, les problèmes financiers éventuels nous empêchent de profiter de « l’harmonie familiale », tel que nos parents et grand-parents ont pu le faire. Les parents ne prennent plus le temps de parler à leurs enfants afin de leur transmettre les choses essentielles, et les ménages « s’engueulent » au lieu d’échanger, et on connait la suite : délinquance, échec scolaire, divorces…

 

D’autre part, prend-on le fait d’avoir une famille comme quelque chose de tellement banal et inné, qu’il faille s’en détourner ? Ceux qui ont la chance d’en avoir une entière se rendent-ils vraiment compte de la chance qu’ils ont, et de la souffrance que d’autres ressentent. Car il s’agit bien d’une souffrance : la souffrance de se sentir à part, de regarder les autres se remémorer les bons souvenirs en famille, avec cette assurance d’être « chez soi » ; c’est un perpétuel devoir d’adaptation que vit la personne n’ayant pas cette chance dont nous parlons, et elle n’est pas toujours comprise.

 

Citation de texte extraite du site du ministère de la justice canadien :

Beaucoup d'études portent à penser que l'âge des enfants au moment de la séparation a des effets sur leur adaptation au divorce. Les constatations initiales indiquaient que la séparation de l’enfant de l’un des ses parents avait des effets plus négatifs sur les enfants en bas âge que sur les enfants plus vieux; par la suite, cependant, ce facteur s'est révélé plus complexe qu'on ne l'avait cru de prime abord. Dans une étude de suivi menée sur dix ans auprès d'enfants d'âge préscolaire dont les parents avaient divorcé, Wallerstein a constaté que la réaction initiale au divorce était plus grave chez les jeunes enfants, mais que ceux-ci, vers la fin de la période de suivi, semblaient être mieux adaptés que leurs homologues plus vieux (Wallerstein, 1984). Elle conclut que les enfants très jeunes lors de la rupture du mariage peuvent présenter, plusieurs années plus tard, moins de séquelles que les enfants plus âgés. En outre, selon Amato (1987), la majorité des enfants qui étaient très jeunes à l'époque du divorce ont affirmé ne pas avoir été gravement affectés par l'éclatement de la famille.

Il semble que l'opinion actuelle soit la suivante: les enfants de tout âge sont affectés par le divorce, mais de façons différentes. Selon Krantz (1988), par exemple, on peut associer à une séparation survenue lorsque l'enfant est en bas âge des déficits dans le fonctionnement social et affectif, mais non dans le fonctionnement intellectuel. Se fondant sur l'examen d'un grand nombre d'études, Demo et Acock (1988) soutiennent que les jeunes enfants présentent des problèmes sur le plan de l'adaptation personnelle et des relations avec les camarades, tandis que les adolescents ont des problèmes dans leurs relations sexuelles et manifestent des comportements antisociaux. En outre, Zill et coll. (1993) ont constaté que les jeunes ayant vécu l'éclatement de la famille avant l'âge de six ans avaient des relations de moindre qualité avec leur père que ceux qui avaient été touchés plus tard au cours de l'enfance par la rupture du mariage.

 

… et pour ma part, je ne pourrai jamais oublier les moments où plus personne ne vous regarde parce que votre situation de vie est différente, les nombreuses années où mon frère et moi avons été reniés par notre propre famille, les jours ou nous pensions qu’on aurait plus de maison, les jours ou on se moquait de nous parce que nous n’allions pas au restaurant, les jours où je m’arrêtais dans la rue à la vue d’une famille unie, la présence d’une mère que je n’ai pas eu… un père passant des soirées entières à régler des papiers… mais le pire c’est la douloureuse sensation que l’on ressent quand on se retourne et que l’on se retrouve seul…

Cet article aura été tant généraliste que personnel, mais j’y tenais… peut-être que ceux qui le lirons, comprendrons… d’autres porterons peut-être un jugement sévère, car quand on a pas souffert, on ne peut pas comprendre la souffrance.

Je peux dire que malgré ces peurs qui me glacent parfois à m’en faire mal au ventre, j’ai beaucoup appris… j’ai appris que l’être humain est pervers, j’ai appris la patience et l’écoute, l’amour profond qui vous fait pleurer… j’ai appris que malgré toutes les difficultés de la vie, avoir une famille respirant l’amour et la confiance, c’est ce qui a le plus de valeur… et je rêve de cet endroit où enfin je pourrai me sentir bien.

 

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commentaires

R
ton article m'a touché
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A
<br /> Merci ! Je suis contente de voir qu'une personne a pu comprendre...<br /> Pourrais-je avoir l'honneur de savoir qui se cache derrière "R" (vous pouvez bien sûre me<br /> le transmettre de façon privée).<br /> <br /> En tout cas merci beaucoup pour votre lecture !<br /> <br /> <br />